Physiopahologie des transports et Médecine.
Les systèmes biologiques entretiennent un équilibre finement régulé de tendances opposées, favorisant l'une ou l'autre en réponse à des facteurs internes et externes. Cette dualité, observée à tous les niveaux de l'organisation des êtres vivants, se manifeste par exemple dans le contraste entre robustesse et adaptabilité, ou entre exploration des possibilités et prise de décision.
La membrane plasmique illustre parfaitement cette dualité. Elle définit et isole la cellule de son environnement extracellulaire tout en permettant son intégration via le transfert de molécules ou l'initiation de cascades de signalisations internes. Isolement et communication représentent donc l'équilibre précaire que la membrane plasmique doit constamment maintenir, tout en offrant à chacun des compartiments une interface nécessaire à l’homéostasie.
En conséquence, la membrane est aussi le siège de nombreuses pathologies qui trouvent leur origine dans le dysfonctionnement des protéines de transport. Comprendre comment ces protéines interviennent dans le fonctionnement normal et pathologique des organes représente un enjeu majeur pour orienter de nouvelles stratégies thérapeutiques.
L’UE 30 est assocciée à l'UE 3 (Physiopathologie et Médecine). Elle aborde le rôle émergent des canaux ioniques et des transporteurs membranaires dans des processus tels que la carcinogenèse et la résistance aux traitements, les pathologies musculaires, le diabète ou encore l’inflammation.
Les cours et les TD délivrés par des chercheurs issus des instituts niçois (iBV, IPMC, LP2M, C3M) permettent notamment d’explorer un nouveau champ de recherche dans lequel les protéines de transport régulent les voies de signalisation membranaires pour orienter le destin cellulaire en fonction du microenvironnement tissulaire (voir: Cancer du pancréas : la bioélectricité éclaire la communication intercellulaire au sein de la tumeur - Salle de presse de l'Inserm).
Le programme envisage également les outils émergents qui permettent de cibler les protéines de transport de manière spécifique, comme la caractérisation de complexes canalaires pathologiques (IA), ou l’optogénétique.