Université Côte d'azur

ECUE Droit des contrats 2 CM

Code de l'ECUE : DPEDCC41

Ce cours est proposé dans 2 UE
PORTAIL DROIT
Droit privé et sciences criminelles
Campus Trotabas
Licence 2
Semestre pair
Français

PRESENTATION

Cours de M. Latina : Au cours du second semestre de droit des contrats, nous poursuivrons l'étude de la vie du contrat. Après nous être intéressés, lors du premier semestre, à la naissance du contrat, c'est-à-dire à la phase de conception (conclusion et validité du contrat), nous porterons notre attention sur les effets du contrat, sur son inexécution et, enfin, sur la notion étrange de "quasi-contrat". 

D'abord, les effets du contrat concernent en priorité les parties qui ont accepté de se lier. Toutefois, le contrat rayonne au-delà du cercle des parties pour atteindre, dans une certaine mesure au moins, les tiers. Les effets du contrat doivent donc être distingués selon que l'on se met à la place des contractants ou des tiers.

Ensuite, l'examen de l'inexécution du contrat, aspect pathologique de la vie contractuelle, permettra de connaître les solutions que le droit positif offre au créancier qui est confronté à l'inexécution de son débiteur. Dans quelle mesure peut-il contraindre le débiteur à exécuter ou obtenir sa libération d'un contrat qui n'a plus d'intérêt pour lui ?

Enfin, pour terminer, il faudra étudier la notion de "quasi-contrat". Cette source d'obligations, spécificité française, doit être connue car son utilisation en pratique est loin d'être marginale. C'est sur la base d'un quasi-contrat que la banque, qui a versé par erreur une somme d'argent à un de ses clients, pourra en obtenir la restitution ou que le bon samaritain, qui a sauvé la maison de son voisin des flammes, pourra obtenir la compensation de sa peine.

Cours de Mme Mouial Bassilana - Après avoir vu au 1er semestre les conditions de formation du contrat, ce semestre va permettre d'envisager la vie du contrat, c'est à dire son exécution. Ce sont des notions cardinales du droit des contrats qui vont être abordées, telle la force obligatoire, l'effet relatif mais aussi la force majeure, la responsabilité contractuelle. 

La première partie du cours sera consacrée à l'exécution du contrat. Sa mise en oeuvre sera détaillée (en quoi consiste la force obligatoire, qui est soumis à l'obligation d'exécuter le contrat (principe de l'effet relatif et opposabilité du contrat au tiers)?) ainsi que l'ensemble des situations d'inexécution du contrat entraînant des sanctions.

La deuxième partie du cours sera, elle, consacrée aux quasi-contrats.

Responsable(s) du cours

Mathias Latina , Eva Mouial

Présentiel

  • 30h de cours magistral

PREREQUIS

Avant le début du cours, je dois ...
  • connaître la définition d'un acte juridique et, en particulier, d'un contrat
  • connaître la définition d'un fait juridique
  • connaître les règles de preuve des actes et des faits juridiques
  • connaître le processus de formation du contrat et, en particulier, les règles relatives à sa validité
  • connaître les différentes classifications des contrats et des groupes de contrats
  • connaître la notion de nullité du contrat
  • connaître les articles 1170 et 1171 du Code civil qui encadrent la validité des clauses du contrat

OBJECTIFS

A la fin de ce cours, je devrais être capable de...
  • connaître les principes directeurs du contrat, en particulier la bonne foi et la force obligatoire du contrat
  • exposer les principaux effets d'un contrat entre les parties et à l'égard des tiers
  • maîtriser la distinction entre nullité du contrat et résolution du contrat
  • comprendre les principes d'effet relatif du contrat et d'opposabilité du contrat
  • expliquer la différence entre l'imprévision et la force majeure
  • comprendre la différence entre les sanctions de l'inexécution
  • comprendre le particularisme de la notion de quasi-contrat
  • maîtriser les bases de la dissertation juridique, du commentaire de texte et du cas pratique

CONTENU

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  • L'examen de fin d'année reprendra les mêmes types de sujets que ceux du S1, afin de permettre à l'étudiant de progresser et de mettre en pratique les conseils de méthodologie. Il y aura donc un écrit de 3h avec au choix 3 cas pratiques à résoudre ou bien une analyse d'arrêt combinée à des questions de cours.

  • Deuxième partie : L'effet du contrat

    Si les parties ont passé un contrat, c’est pour bénéficier de ses effets. La recherche des effets de droit est un des critères de qualification du contrat, contrat qui, au sens strict, est un accord de volontés destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.

    Les effets du contrat ont été pensés et envisagés par et pour les parties. Il n’en reste pas moins que le contrat en tant que norme va avoir des conséquences sur l’ordonnancement juridique. En d’autres termes, si les effets du contrat concernent essentiellement les parties, le contrat rayonne à l’extérieur et doit être pris en compte par les tiers. 

    Pour cerner complètement les effets engendrés par le contrat, il faut donc distinguer les effets du contrat vis-à-vis des parties (Titre 1), et les effets du contrat vis-à-vis des tiers (Titre 2).

  • Assez paradoxalement, lorsque l’on étudie l’exécution du contrat, on s’intéresse principalement à son inexécution et aux sanctions que le droit positif prévoit dans cette hypothèse. Après tout, l’exécution du contrat se fait par un paiement, paiement qui est étudié avec le régime général de l’obligation, matière de Licence 3. 

    Avant la réforme du droit des obligations de 2016, le Code civil n'était pas clair dans ce domaine. Les différentes sanctions de l’inexécution étaient étudiées de manière lacunaire et éclatée. Autrement dit, il n’y avait pas, dans le Code civil, de partie qui traitait de l’inexécution du contrat. Dans ce domaine, une réforme était particulièrement nécessaire afin d’améliorer la présentation du droit positif, de clarifier certaines notions et d’en consacrer d’autres qui avaient été découvertes par la jurisprudence. C’est ce qu’a fait l’ordonnance du 10 février 2016, qui a regroupé, dans une section 5 relative à l’inexécution, toutes les sanctions dont dispose le créancier, sanctions qui sont annoncées dans l’article 1217, placé en tête de la section. Au sein des sanctions de l’inexécution, on trouve ainsi l’exception d’inexécution (chapitre 1), l’exécution forcée (chapitre 2), la réduction du prix (chapitre 3), la résolution du contrat (chapitre 4) et la responsabilité contractuelle (chapitre 5). Toutefois, avant de s'atteler à l'étude de ces sanctions, il est nécessaire d'envisager la notion de force majeure (chapitre préliminaire).

  • La définition des quasi-contrats est donnée par l’article 1300 du Code civil. Cet article énonce que « les quasi-contrats sont des faits purement volontaires dont il résulte un engagement de celui qui en profite sans y avoir droit, et parfois un engagement de leur auteur envers autrui ». Cette définition met en évidence la spécificité de cette source d’obligation :

    • À la différence des contrats, l’obligation ne naît pas d’un accord de volontés, mais de l’exécution d’un acte matériel, d’un fait volontaire nous dit l’article 1300 du Code civil. 
    • Mais, à la différence des délits et des quasi-délits, l’obligation naît d’un acte qui est licite.

    Telle était au moins la conception traditionnelle des quasi-contrats : le fait matériel des 3 quasi-contrats classiques (gestion d’affaires, restitution de l’indu et enrichissement injustifié) a la particularité de constituer un avantage fourni à autrui, le bénéficiaire étant alors tenu de restituer cet avantage.

    Toutefois, la jurisprudence a, au début des années 2000, réexploité la notion de quasi-contrat pour prendre au piège l’organisateur de loterie publicitaire, qui a faussement annoncé un gain, en le contraignant à délivrer ledit gain. Or, ici, le fait volontaire de l’homme, à savoir la promesse illusoire du gain, est à l’évidence illicite. C’est dire qu’en créant cette quatrième hypothèse de quasi-contrat, la jurisprudence a brouillé la notion même de quasi-contrat, le fait volontaire étant tantôt licite, tantôt illicite… Le législateur, dans la réforme portée par l’ordonnance du 10 février 2016 a repris les deux quasi-contrats du Code civil, à savoir la gestion d’affaires et la répétition de l’indu, et a consacré, l’enrichissement sans cause, en le rebaptisant enrichissement injustifié. En revanche, il n’a dit mot de la fausse promesse de délivrance d’un gain, ce qui pose la question du maintien de cette hypothèse an droit positif.

    Il est donc nécessaire, dans un premier temps, d'étudier les quasi-contrats engendrant l’obligation de restituer l’avantage reçu d’autrui (Titre 1), et, dans un second temps, d'examiner le quasi-contrat qui a pour objet de forcer la délivrance du legain illusoirement promis (Titre 2).

  • Vous aurez à réaliser un test en ligne et un galop d'essai dans les conditions de l'examen terminal.

    Les notes obtenues compteront pour le contrôle continu.

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Important
Ce syllabus n’a aucune valeur contractuelle. Son contenu est susceptible d’évoluer en cours d’année : soyez attentifs aux dernières modifications.